L’accueil réservé par les entreprises d’Ile-de-France à la taxe carbone

Les chefs d’entreprises d’Ile-de-France se disent majoritairement défavorables à la mise en place de la taxe carbone prévue pour début 2010. Les plus hostiles sont ceux du secteur des entreprises du secteur de la Construction.

La Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris a commandé une enquête à l’institut Médiamétrie pour mesurer le niveau de connaissance des PME et PMI d’Ile-de-France sur ce qu’est le développement durable et évaluer le regard qu’elles portent sur la fiscalité verte à l’approche de la mise en place de la taxe carbone.

Premier constat, les chefs d’entreprise franciliens semblent avoir pris conscience de ce qu’est le développement durable puisque 70% déclare s’en faire une idée concrète. Une proportion très légèrement supérieure à celle relevé pour les chefs d’entreprise de la France entière : 67%.
Cependant, s’ils sont autant à déclarer savoir de quoi retourne le développement durable, ils sont beaucoup à reconnaître intégrer le concept dans leur activité. En effet, seulement 56% des chefs d’entreprise d’Ile de France interrogés le prendraient en compte dans le cadre de leur stratégie de développement.

Quand à l’arrivée de la taxe carbone, le moins que l’on puisse dire c’est que les dirigeants de la région n’y sont pas favorables. L’étude permet toutefois de distinguer différents niveaux d’hostilité selon les secteurs d’activité.
– Les entreprises du secteur des Services sont partagées plus qu’hostile à l’arrivée de la contribution climat énergie. 49% y sont défavorables et 46% favorables (2% déclarent ne pas connaître la taxe carbone).
– L’opposition des entreprises des secteurs du Commerce et de l’Industrie à l’impôt vert est un peu plus marquée puisqu’elles sont respectivement 56% et 54% à se dire défavorables à sa mise en place (pour 34% et 35% d’entreprises favorables et 5% dans les deux cas à avouer leur ignorance à propos de la nouvelle mesure fiscale)
– Les chefs d’entreprises du secteur de la Construction sont les plus réticents à l’idée de se faire taxer leurs émissions de CO2. En effet 74% sont défavorables à la taxe carbone et seulement 20% accueillent la nouvelle taxe avec bienveillance (5% répondent toujours ne pas connaître la taxe carbone).