Brouille entre Numericable et la Ville de Paris

La Municipalité parisienne, qui reproche à l’opérateur de ne pas payer ses hausses de loyer, menace de couper les connexions. Plus de 8 millions d’euros sont en jeu.

L’équipe d’Anne Hidalgo change de ton avec la direction de Numericable. A première vue, le bras de fer, qui couve depuis plusieurs années, s’apparente davantage à un banal différend entre propriétaire et locataire. Pour faire clair : l’opérateur utilise aujourd’hui des locaux appartenant à la Ville de Paris. C’est là notamment que sont installés ses machines où opèrent les techniciens du réseau. En 2009, la mairie lui a soumis une nouvelle convention prévoyant une hausse des redevances à verser pour l’exploitation des lieux. Or Numericable, qui jugeait ces nouveaux tarifs injustifiés, n’a jamais signé le document et affirme, depuis, être dans son bon droit pour poursuivre ses activités sur place. Mais les impayés se sont irrémédiablement empilés, au point d’atteindre aujourd’hui la somme faramineuse de 8,37 millions d’euros.

Une coupure des connexions ?

Dans une mise en demeure adressée fin juin à la direction de l’opérateur, la Ville de Paris menace de reprendre son bien et de déménager les équipements de Numericable, quitte à couper les connexions internet des clients de Numericable. On n’en arrivera sans doute pas là. Jeudi, les deux parties ont entamé des discussions à l’Hôtel de Ville en vue d’aboutir à un nouvel accord.
L’opérateur tente, de son côté, de rassurer son public : « Quoi qu’il arrive, rien ne changera pour les abonnés, et nous espérons trouver un accord sur le montant du loyer avec la mairie de Paris » confiait ce matin un représentant de la marque, au magazine Le Point. Rappelons que le réseau Numéricable est également loué par Bouygues Telecom.

Depuis 2009, une quinzaine d’opérateurs concessionnaires d’espaces publics avaient signé les avenants prévoyant ces révisions de tarifs. Seul Numéricable avait opposé une fin de non-recevoir.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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