Le Syndicat des Transports d’Ile-de-France (Stif) demande au gouvernement de mettre en place une taxe séjour de 2 euros par nuitée, pour financer notamment la prolongation du RER E.
Une nouvelle taxe à Paris ? C’est ce que réclame le syndicat des Transports d’Ile-de-France pour accélérer la mise en œuvre du plan de Mobilisation qui doit financer, dans le cadre d’une convention entre l’Etat et la Région, l’amélioration des infrastructures RER, tramways et bus.
Ce programme prévoit six milliards d’euros d’investissements, dont un milliard avancé par l’Etat, 2,5 autres milliards abondés par la Région Ile-de-France, 2 milliards par la Société du Grand Paris (SGP), et 500 millions d’euros au frais des opérateurs RATP et SNCF.
Prolongement du RER E
Problème, « l’Etat n’a pas encore confirmé ses engagements financiers » explique le Stif qui commence à s’impatienter, un an après la signature de la convention.Iil déplore également qu’aucun dispositif n’ait été créé pour permettre au Conseil régional d’honorer ses engagements financiers.
Cette semaine le conseil d’administration du Stif a donc émis une proposition, adoptée par 18 voix (sur 25) visant à mettre en place une taxe de séjour régionale d’un montant de deux euros par nuitée dans l’ensemble de la région francilienne. Son président Jean-Paul Huchon a également été mandaté par le conseil du Stif pour tenter de débloquer la situation en obtenant des garanties du gouvernement.
Dans son vœu, le syndicat craint qu’un statu quo ne mette en « péril plusieurs opérations, et notamment le prolongement du RER E à l’Ouest et de la ligne 11 du métro des Lilas vers Rosny-sous-Bois ».
Le tracé supplémentaire de la ligne E doit s’étendre sur 55 kilomètres vers l’ouest, afin de désengorger le RER A. Depuis l’arrière-gare Haussmann-Saint-Lazare, le réseau s’orientera vers le boulevard Haussmann, l’avenue de Friedland, l’avenue de la Grande-Armée, jusqu’à la gare de la Porte maillot puis la nouvelle gare de la Défense.
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