Soldes d’été : mauvais cru pour les commerçants parisiens

A Paris comme ailleurs, les soldes d’été n’ont pas été une bonne affaire pour les commerçants dépassés par les ventes sur internet et la baisse du pouvoir d’achat.

Les français sont prudents avec leur porte-monnaie, même en période de soldes. C’est le sentiment qui ressort de ces cinq semaines de déstockage estival, dans les boutiques parisiennes comme partout en France.

Depuis plusieurs années déjà, ces opérations ont perdu leur caractère exceptionnel en raison de la montée en puissance des ventes privées organisées en cours d’année par les magasins qui souhaitent récompenser leurs clients les plus fidèles : 63% des boutiques parisiennes en ont proposé juste avant ces soldes d’été, et elles se révèlent en général plus fructueuses en affaires que les périodes officielles de janvier et juillet.

66% de commerçants insatisfaits

Après cinq semaines de déballage, marquées par des réductions jusqu’à -70%, la majorité des commerçants parisiens (56%) constate un résultat « peu ou pas satisfaisant » (source : Chambre de commerce et d’Industrie de Paris). Cette morosité frappe surtout les ventes de produits textile, en fort recul depuis plusieurs années.

Début juillet, soit une semaine après le coup d’envoi de cette nouvelle édition estivale, l’Institut français de la Mode évoquait déjà une baisse des ventes (en valeur) d’environ -4% par rapport aux soldes 2013.
En province, les distributeurs indépendants n’ont pas été plus vernis : 71% d’entre eux ont noté une baisse de 10% de leur chiffre d’affaires, et la part des commerçants insatisfaits par ces soldes d’été progresse de +20 points et atteint 66%.

Deux phénomènes sont à l’origine de ce mauvais bilan dans le secteur des ventes « physiques » : la montée en puissance du commerce sur internet (+18% de transactions) qui offre des réductions souvent plus attractives encore, et propose un mode de consommation certes moins festif, mais plus « cool », loin des affres de la foule et des parkings bondés. Enfin, et c’est l’un des corollaires de cette morosité générale, les français ont acheté autant cette année, mais moins cher (environ 2010 euros en moyenne, contre 222 en 2013).

Post author

Laisser une réponse