Travail du dimanche: pourquoi les élus parisiens sont contre

Les auteurs d’un rapport commandé par la maire de Paris Anne Hidalgo, estiment qu’avec sept zones touristiques, les touristes présents dans la capitale ont le temps de faire leurs courses le week end.

Depuis plusieurs mois, c’est le sujet qui fâche entre l’équipe municipale d’Anne Hidalgo et le gouvernement : comment appliquer le travail dominical à Paris ?

Après Laurent Fabius, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron s’est dit favorable à des assouplissements réglementaires visant à permettre davantage d’ouvertures dans certains secteurs de la capitale, comme le très commerçant boulevard Haussmann (Galeries Lafayette, Printemps) aujourd’hui non concerné par la législation en vigueur sur le travail dominical.

Effet domino ?

Le projet Macron prévoit notamment de porter de 5 à 12 le nombre de d’autorisations municipales par an et de créer de nouvelles zones dérogatoires dans les bassins touristiques et à fort potentiel économique.
Seulement, la maire de Paris Anne Hidalgo n’adhère pas complètement à ce programme et souhaite conserver un minimum de prérogatives pour contrôler les ouvertures du dimanche. Afin de dresser un état des lieux des réels besoins, elle a commandé un rapport auprès d’une quinzaine d’élus siégeant au conseil de Paris, de toute tendance.

Ce document lui a été remis. Il prend à rebrousse-poil plusieurs des mesures préconisées par le projet Macron, à commencer par l’extension des fameuses zones touristiques dont le rapport souhaite qu’elle soit « modérée, sous réserve d’études d’impact et d’un fort consensus local ». Les auteurs estiment notamment que les sept zones actuellement définies dans la capitale, dans lesquelles sont intégrés le quartier du Marais et les Champs-Elysées, laissent aux touristes « le temps de faire leurs courses ».

A propos du boulevard Haussmann, l’écologiste Yves Contassot, qui a participé à l’étude, juge que « l’ouverture dominicale des grands magasins (…) n’est le fait que de quelques requins qui veulent tailler des croupières aux petits commerces ou aux autres grandes enseignes concurrentes » (source : Le Monde). D’autres élus, comme le maire PS du Xème arrondissement Rémi Féraud, redoutent que l’ouverture de certaines enseignes oblige, par effet domino, d’autres magasins à suivre le mouvement, dans le seul but de « survivre ».

Post author

Laisser une réponse