Trop perçus : 22 000 ans de répit pour une allocataire de Pôle emploi

Une chômeuse de Seine-Saint-Denis devra rembourser Pôle Emploi à hauteur d’un centime d’euros par mois pendant 22 000 ans, au titre d’une allocation indûment perçue.

Une dette remboursable 22 000 ans…voilà ce qu’a proposé Pôle Emploi à  l’une de ses allocataires, domiciliée à Saint-Ouen (Seine Saint-Denis).

Cette demandeuse d’emploi aurait reçu des allocations en trop, pour un montant 2 648,59 €, somme qu’elle a toujours refusée de rembourser, estimant être dans son droit et considérant surtout que la dette, vieille de trois ans, était prescrite. Elle était d’ailleurs soutenue dans ses démarches par l’association Recours radiation qui accompagne les chômeurs en fin de droit ou privés d’allocations.

Elle a fini par obtenir gain…de cause, si l’on peut dire après que Pôle Emploi a accepté, non pas d’annuler sa dette, mais de repousser son règlement aux calendes grecques.

Un échéancier de 22 079 ans

«Vous avez souhaité bénéficier de délais pour rembourser la somme de 2648,59 € que vous avez perçue à tort. Après examen de votre dossier, nous avons décidé de récupérer cette somme par retenues de 0,01 € par mois jusqu’à extinction de votre dette»  lui a notifié, le 17 avril dernier, l’organisme, sans fixer d’échéance précise.
Et pour cause : à raison d’un centime par mois, le présumé « trop perçu » de 2 648,89 € ne sera effacé que dans un délai de 22 000 ans et près d’un siècle.

Rappelons qu’en janvier 2013, Pôle Emploi réclamait, en janvier 2013, une somme globale de 300 millions d’euros au titre des désormais fameux « trop perçus », sujet très sensible en période de crise, surtout lorsque ces sommes, indûment versées suite à des erreurs administratives, sont réclamées à des personnes toujours privées d’emploi.

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