TVA : nouvelle flambée en vue sur les transports parisiens

La Région Ile-de-France annonce une hausse de 3% des tarifs de transports franciliens dès 2014. Une mini-flambée consécutive au relèvement de la TVA.

Plus chers, toujours plus chers, les transports d’Ile-de-France. Le syndicat qui gère le réseau francilien (Stif), présidé par le patron du Conseil régional Jean-Paul Huchon, annonce un renchérissement des prix pour les usagers à hauteur de 3% dès janvier 2014. Cette hausse est une répercussion  du relèvement à 10% du taux intermédiaire de la TVA appliqué aux transports urbains.

Pour faire passer la pilule en pleine pré-campagne des municipales, le président d’Ile-de-France assure que le montant facture a été raboté afin d’éviter une hausse tarifaire qui, en comptabilisant les coûts des investissements sur les équipements et le niveau d’inflation, aurait pu atteindre +6%.

De combien va augmenter le forfait mensuel ?

Pour compenser la différence, la Région a mis les collectivités et entreprises à contribution. Les recettes du versement transport, acquitté par les employeurs, vont ainsi progresser de 51 millions d’euros en 2014. Elle évoque également une maîtrise des dépenses rendue possible par le faible niveau d’inflation.

Concrètement une hausse des tarifs de 3% va contraindre les usagers à débourser davantage pour utiliser le service public : le fameux carnet de 10 tickets, qui coûte aujourd’hui 13,30 euros, devrait passer à 13,70 € dans les prochains mois. Le forfait mensuel pourrait, en l’état, encaisser dans son prix un supplément de deux euros, soit 67,10 €, contre 65,10 € aujourd’hui. Même sanction pour la carte annuelle Imagine R, réservée aux étudiants, dont le prix grimperait à 324,90, contre 315,30 aujourd’hui.

En contrepartie, le Stif propose de maintenir à leurs tarifs actuels les tickets à l’unité (2 euros et 1,70 euro pour le t+).

Quoi qu’il en soit, les usagers des transports en commun parisiens ne sont pas au bout de leur peine car, même en dehors de la TVA dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle n’augmentera pas tous les ans, les tarifs du réseau francilien sont condamnés à progresser au moins jusqu’en 2025 en raison des investissements prévus sur l‘ensemble des lignes jusqu’à cette date : «  C’est mécanique, la taille de notre réseau augmente, donc le budget ne va pas arrêter d’augmenter lui aussi » souligne, dans les colonnes de 20 Minutes, le vice-président chargé des Transports au Conseil régional.