Un arrêté anti-UberPop à Paris

Après les débordements survenus ce lundi en marge de la grève des taxis, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a demandé au Préfet de Paris de prendre un arrêté visant à interdire l’utilisation de l’application UberPop dans la capitale.

En théorie, l’application UberPop, qui propose des services de co-voiturage entre particuliers, est illégale en France. Sous la pression des taxis, qui s’estiment victimes d’une concurrence déloyale, l’outil numérique fait l’objet de mesures d’interdiction officielles à Nantes ou à Marseille où la société américaine s’est implantée il y a deux semaines. Pas à Paris où les autorités s’en remettaient à la stricte application du cadre réglementaire. Ce jeudi, « compte tenu des troubles graves à l’ordre public et du développement de cette activité illégale », le gouvernement s’est décidé à sévir. A la demande du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, le Préfet de la Seine a pris un arrêté interdisant l’utilisation d’UberPop. Officiellement, rien ne change mais, par cet arrêté, qui cible également les personnes utilisatrices des applications Heetch et Djump, l’Etat souhaite réaffirmer « sa fermeté et sa volonté de faire respecter la Loi » et donner aux forces de l’ordre les pouvoirs légaux d’interpeller les contrevenants. Au niveau national, des mesures ont été négociées visant à durcir les sanctions contre les utilisateurs d’UberPop pris en flagrant délit de récidive.

Les incidents qui ont émaillé la grève entreprise ce jeudi par les taxis contre UberPop et les VTC (Véhicules de Tourisme avec Chauffeur) auraient donné lieu à l’interpellation de trois chauffeurs de taxis, placés en garde à vue. Deux d’entre eux sont soupçonnés d’avoir jeté des pierres sur des policiers, dans le XVIIème arrondissement. Le troisième aurait aspergé un conducteur de VTC de gaz lacrymogène, dans le XIVème.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse