Le maire de Paris propose un impôt exceptionnel sur les patrimoines de plus de 5 millions d’euros et les revenus de plus de 20 000 euros par mois.
« 150 000 personnes » concernées, « 2,5 milliards d’euros par an » rapportés. Telles seraient les conséquences directes, d’après Bertrand Delanoë, de l’impôt exceptionnel proposé par le maire de Paris. « Urgence économique + urgence sociale = urgence politique », rappelle-t-il sur son blog.
Et s’il lui paraît « indispensable que les comptes publics soient assainis », « la réduction de la dette et des déficits n’est pas un objectif en soi », simplement « un instrument au service de la justice sociale ». « Le redressement de notre situation financière […] suppose de mettre un terme aux injustices qui minent notre pays depuis 10 ans. Les deux tiers de la dérive du déficit de la France s’expliquent précisément par des allégements d’impôts qui ont bénéficié pour l’essentiel aux contribuables les plus aisés sans dynamiser l’investissement, la consommation des ménages ou l’emploi. »
2. Réactions gouvernementales ?
Puis de poursuivre : « Ce non-sens économique est devenu insupportable quand chacun prend conscience qu’aujourd’hui les ménages les plus riches sont moins imposés que la moyenne des Français. »
Alors, Delanoë propose d’ « instituer sans attendre, à titre transitoire, un impôt exceptionnel sur les hauts patrimoines – supérieurs à 5 millions d’euros – et les hauts revenus – dépassant 20 000 euros par mois ». Taxer les plus riches et épargner les plus pauvres, une idée qui ne semble pas des plus unanimes au sein du gouvernement, on l’a vu, on continue à le voir, et on risque de continuer à s’en apercevoir encore au moins quelques mois…