Dior et les magistrats, ça ne fait pas bon ménage

La publicité « J’adore » de Dior, sur les murs du Palais de Justice de Paris, n’est pas du tout du goût des magistrats, à quelques mois du procès de l’ancien de l’ancien directeur artistique de la maison de couture, John Galliano.

On peut comprendre leur étonnement. A quelques mois du procès de John Galliano (dont la date sera fixée le 12 mai 2011), ancien directeur artistique de Dior, pour injures à caractère raciste et antisémite, les magistrats grognent devant l’immense pub « J’adore » de la maison de couture, recouvrant les murs d’une façade du palais de justice de Paris.

A l’occasion d’une réunion de greffiers et de magistrats, Richard Samas-Santafe, représentant de l’Union Syndicale des Magistrats (USM), ne s’est pas fait prier pour manifester son mécontentement : « On a d’un côté Dior, qui aura payé près de 200 000 euros pour afficher sa pub, et de l’autre des magistrats qui vont devoir juger un de ses anciens employés. »

 

2. Une restauration à financer…

Faisant partie d’un programme d’ « affichage publicitaire mensuel », établi de mars à décembre 2011, selon une note interne de la Cour d’Appel de Paris, cette campagne servira à financer la « quasi-totalité » des 2 millions d’euros de frais de restauration de ladite façade.

La même note concluant que les nouvelles dispositions du code du patrimoine permettent, « dans le cadre de travaux sur des monuments historiques classés, l’installation de bâches publicitaires sur les échafaudages […] Les recettes perçues à ce titre sont affectées exclusivement au financement des travaux » (source : AFP).

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