Un chômeur reproche à Pôle Emploi d’avoir failli dans sa mission d’accompagnement et de ne pas lui avoir proposé des emplois adéquats. Comme cinq autres plaignants, il réclame des dommages et intérêts.
Il habite Issy-les-Moulineaux, dans le département des Hauts-de-Seine. En 2009, il avait perdu l’emploi qu’il occupait dans une entreprise sous le statut de cadre. Inscrit à Pôle Emploi, il sollicite de nombreux rendez-vous avec ses conseillers mais n’en obtient que trois. Il finit donc par accepter un job de livreur de journaux…à temps partiel.
Dégoûté, comme cinq autres chômeurs, il assigne l’organisme en justice, estimant n’avoir pas été suffisamment accompagné dans sa recherche d’emploi et ne s’être vu proposé que des postes en inadéquation avec ses qualifications et ses ambitions.
Une première procédure engagée devant le tribunal administratif de Paris leur a donné raison en 2012 mais le Conseil d’Etat a annulé l’ordonnance des juges pour vice de forme.
Un dispositif d’accompagnement jugé inefficace
Ils menacent de saisir à nouveau la justice si Pôle Emploi ne répond à leur mise en demeure : ils réclament des dommages et intérêts de 50 000 à 300 000 euros. Des sommes qu’ils viendront réclamer vendredi 5 juillet 2013 devant le siège parisien de l’institution.
Pour obtenir réparation, ils comptent s’appuyer sur les conclusions d’un rapport parlementaire publié le 5 juin dernier qui préconisait « une réorganisation en profondeur » du travail des agents Pôle Emploi. Le document demandait notamment à l’organisme de réduire « à moins de quatre mois » le délai avant lequel les chômeurs bénéficient d’un suivi régulier.
Pour la rapporteuse de cette mission d’information, la députée socialistes Monique Iborra, les chômeurs ont désormais besoin de « contacts plus humains qu’administratifs ».
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