Champs-Elysées : Sephora interdit de travail de nuit

L’enseigne de cosmétiques devra fermer son magasin des Champs-Elysées à 21 heures tapantes, heure au-delà de laquelle commence le travail de nuit. Ainsi en a décidé la Cour d’appel de Paris saisie par des syndicats.

Les courses à Sephora jusqu’à 1 heure du matin, c’est bel et bien fini. La Cour d’appel de Paris a rendu sa décision dans le litige qui opposait l’enseigne de cosmétiques à l’intersyndicale des commerçants parisiens (Clic-P) CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO et Sud à propos de l’heure de fermeture du magasin des Champs-Elysées.

Les syndicats reprochaient à Séphora de ne pas respecter la réglementation sur le travail de nuit en faisant travailler ses salariés jusqu’à minuit en semaine, et 1 heure du matin le week-end. De son côté, l’enseigne rétorquait que ces ouvertures nocturnes ont un intérêt économique et que l’emploi de salariés (une cinquantaine) sur ce créneau horaire se fait sur la base du volontariat.

Fermeture à 21 heures requise sous 8 jours

Que dit exactement la Loi ? Pour résumer, elle autorise les restaurants, les surfaces alimentaires et, dans des cas exceptionnels, certaines entreprises à ouvrir jusque tard dans la nuit, mais pas les magasins à vocation commerciale.

Pour les juges, l’assentiment des salariés sur cette organisation du travail ne constitue pas un motif juridique autorisant un « magasins à déroger aux dispositions du Code du Travail qui sont d’ordre public ».
La Cour d’appel enjoint Sephora de respecter la loi dans un délai de huit jours, sous peine d’une amende de 80 000 euros par salarié.

Dans le Figaro.fr, une porte-parole du magasin assure que, malgré la menace que fait peser cette décision sur les 50 emplois concernés, Sephora tentera d’éviter «toute forme de remerciements».

Rappelons que la marque Sephora est propriété du groupe de luxe LVMH. Elle emploie 4 500 personnes en France. 200 salariés travail dans son magasin des Champs-Elysées, le plus grand du monde.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse