France-Soir, le 100% numérique est confirmé

Comme prévu, l’actionnaire majoritaire Alexandre Pugachev a confirmé que le quotidien passerait à une version exclusivement web à partir du 1er janvier. Les salariés s’organisent.

C’était dans les clous, ça s’est confirmé. Et pendant que des centaines de membres de la profession manifestaient sur les Champs-Elysées vendredi, le projet du tout-numérique était présenté chez France-Soir. A partir du 1er janvier prochain, le quotidien qui apparemment devrait perdre 19 millions d’euros cette année, ne sortira plus en version papier et se cantonnera uniquement au web.

L’objectif, un retour à l’équilibre d’ici quatre ans, tandis que 10 millions d’euros seront investis. « Notre ambition est de rentrer dans le top 10 des sites d’actualité dans les deux ans qui viennent, annonce l’actionnaire-décisionnaire Alexandre Pugachev […] Après le plan, l’équipe comprendra une quarantaine de personnes qui travailleront à 100% en ligne. Cette équipe sera une force de frappe qui nous permettra d’être réactifs. »

 

2. 89 licenciements prévus…

Le plan ? Un (très) lourd « plan social », incluant 89 licenciements sur un effectif de 127 personnes… Pour Stéphane Paturey, secrétaire du CE de France-Soir, ce projet est purement et simplement une « attaque en règle contre un titre emblématique de la presse française, contre le pluralisme de la presse, contre l’emploi, contre la profession et contre ses acquis sociaux ». Alors, les salariés s’organisent, et prépareraient un contre-projet.

Et alors que des arguments financiers sont bien évidemment avancés pour justifier une telle initiative, Olivier Blandin, le secrétaire général d’Info’Com-CGT répond en guise de conclusion : « La stratégie du tout numérique, à laquelle ont renoncé tous les grands groupes de presse mondiaux, ne repose sur aucun schéma économiquement viable » (source : Le Figaro et 20 Minutes).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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