Gare Saint-Lazare: le Carrefour City épinglé pour travail nocturne

Le Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné le magasin Carrefour City de la gare Saint-Lazare à fermer ses portes à 21 heures, et non plus 23 heures comme aujourd’hui.

Le Carrefour City installé dans la galerie de la gare Saint-Lazare (Paris) sera logé à la même enseigne que le magasin Séphora des Champs-Elysées et les supermarchés Monoprix : la Justice, saisie par des syndicats, vient de lui interdire, comme ses homologues, de rester ouvert au-delà de 21 heures.

Jusqu’ici, l’établissement laissait, en semaine, ses portes ouvertes jusqu’à 23 heures pour capter le flux des voyageurs en transit tard le soir, dans les gares. Mais carrefour City, géré en franchise par la société Orgard, ouvrait aussi le dimanche pour renforcer son chiffre d’affaires. Selon l’enseigne, 25% du résultat de la supérette était réalisé sur ces horaires nocturnes et dominicaux.

Des suppressions d’emplois ?

Mais, pour les syndicats à l’origine de la plainte déposée au TGI, ces pratiques sont « hors-la-loi ». La justice a confirmé la lecture qu’a faite le Clic-P CGT/CFDT/Sud) du Code du Travail qui n’autorise les commerces à ouvrir très tard le soir que « dans des cas exceptionnels » relevant d’impératifs « techniques et économiques ». En ce qui concerne le travail dominical, Carrefour City ne répond pas, aux yeux des juges, aux critères fixés par la Loi Maillé de 2009.

Dans un communiqué, le responsable de la supérette franchisé indique que ces restrictions horaires vont se traduire par « la  suppression de neuf emplois, tous volontaires pour travailler le dimanche et le soir après 21 heures ».

En plus des dossiers Séphora, Monoprix, Castorama et Leroy Merlin, cette nouvelle décision de justice contre Carrefour City ne va pas manquer d’alimenter la polémique sur le travail dominical et nocturne qui fait rage en région parisienne depuis plusieurs mois suite à la multiplication des procédures. Rappelons que le gouvernement a missionné l’ancien président de La poste pour réfléchir à d’éventuels aménagements juridiques.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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