Immobilier : le pouvoir d’achat en berne des parisiens

Malgré des taux de crédit favorables et une hausse régulière de leurs revenus, les parisiens ont de moins en moins accès à la propriété. La flambée des prix a été telle qu’elle leur a, en proportion, fait perdre 40% de pouvoir d’achat en dix ans. En province, la situation est plus contrastée.

Jusqu’où ça va s’emballer ? Au premier trimestre, le mètre carré, à Paris, s’élevait en moyenne à 8 260 € (il était de moins de 3 000 € en 2000). A moins de s’offrir une mansarde, le budget immobilier devient trop élevé pour les candidats à l’achat.

Des taux de crédit en baisse

Cette flambée pèse évidemment sur le marché des transactions : le volume de ventes de logements a ainsi connu trois baisses successives en février, mars et avril 2012. Ce dernier mois a connu la chute la plus forte (-20%) malgré des taux de crédit plutôt favorables (3, 92% sur 20 ans) et des hausses de revenus régulières dans la poche des parisiens.

Selon un expert du site meilleurtaux.com, la hausse du prix de la pierre a été telle à Paris depuis 2000 -186 % !-  que le pouvoir d’achat immobilier d’un couple parisien  a dégringolé, en proportion de 43 %.

A Strasbourg, Lyon et Nice

Illustration : un couple qui avait les ressources nécessaires pour s’offrir une surface de 51 m2 il ya dix ans, ne peut plus, sur la base des mêmes revenus indexés sur l’inflation courante, acquérir qu’un29 m2. Le montant de son emprunt s’élèvera à 242 567 euros sur vingt ans (contre 145 000 euros auparavant).

En province, la situation est plus contrastée. En fonction du niveau de revenus spécifique à chaque territoire, l’achat d’un 64 m2 est le plus accessible à Strasbourg, 51 m2 à Lyon, mais 38 m2  seulement à Nice.

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