Justice : Les salariés de Sephora Paris attaquent les syndicats

Une centaine de salariés de Sephora (Champs-Elysées) viennent d’engager une procédure judiciaire contre les syndicats à l’origine de la plainte contre les horaires nocturnes du magasin.

Retour de bâton. Mardi, la Cour d’appel de Paris a condamné le magasin Sephora des Champs-Elysées à fermer ses portes au plus tard à 21 heures, interdisant les horaires nocturnes qu’il pratiquait depuis 1996 (minuit en semaine, 1 heure du matin le week-end).

Ce vendredi, une centaine de salariés de l’enseigne engagent à leur tour une procédure (en référence) contre les syndicats à l’origine de la première plainte. Ils contestent notamment la représentativité du Clic-P, un collectif syndical censé défendre les intérêts des commerçants parisiens.

Quelle représentativité des syndicats ?

Depuis le départ de cette affaire, une majorité de salariés de Sephora exprime leur soutien au travail nocturne et martèlent que les affectations sur ces horaires élargis se faisaient sur la « base du volontariat ». De leur côté, les syndicats pointaient des « abus » mais reprochaient surtout au magasin de ne pas respecter la disposition du Code du Travail qui interdit le travail de nuit, sauf lorsque celui-ci répond à « des cas exceptionnels », dans lesquels Sephora n’entre pas. Rappelons que le loi autorise seulement les restaurants et surfaces alimentaires à ouvrir jusque tard dans la nuit.

Parallèlement à cette action des salariés, l’enseigne Sephora a décidé de se pourvoir en cassation dans l’espoir d’invalider le décision de la Cour d’appel : celle-ci contraint le magasin à fermer ses portes à 21 heures dans un délai de huit jours, sous peine d’une amende de 80 000 euros par infraction et salarié.

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