Le micro-crédit à l’honneur à Paris

A Paris, jusqu’au 18 novembre, une exposition d’un nouveau genre est organisée. Son objectif est de montrer qu’il est possible de créer une entreprise grâce au micro-crédit. Trop méconnu et peu médiatisé, ce levier économique est sans doute l’un des plus prometteurs des prochaines années. Facile à mettre en place et particulièrement souple dans son utilisation, découvrez ce moyen de financement particulièrement efficace.

Le micro-crédit en quelques lignes

Pour rappel, le micro-crédit est un prêt dont le montant ne peut pas excéder 6 000 euros, et, qui permet à des entrepreneurs ne disposant pas d’un accès au système bancaire classique (emprunt notamment) de démarrer leur activité. Même si le concept a été utilisé dans un premier temps dans les pays en développement, il connait un vif succès sur le marché français. En 2010, plus de 12 000 projets ont pu voir le jour grâce au micro-crédit. Il est important de noter qu’il ne s’agit pas d’un prêt d’honneur, car il dispose d’un taux d’intérêt qui est en moyenne de 9,5 %.

Selon les statistiques de l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Economique), principale émettrice de prêts dits de micro-crédit, plus de 9 entreprises sur 10 remboursent la somme empruntée et le taux de réussite (à savoir de pérennisation de l’activité) est de 7 entreprises sur 10 après 24 mois d’activité. Notons que ce chiffre est très proche des entreprises dites « classiques ». Enfin, sachez que le Bangladais Muhammed Yunus est à l’origine de cette mécanique.

Exposition à Paris sur le micro-crédit

Pour voir cette exposition originale, il suffit de vous rendre sur la Place Stalingrad dans le 19 éme arrondissement de Paris. Pour les provinciaux, sachez que cette exposition effectuera une tournée hors de Paris au cours de l’année prochaine, une vaste campagne de sensibilisation sera alors menée. De nombreux portraits seront à découvrir, ainsi que les histoires liées aux uns et aux autres. Concernant le micro-crédit, tous les secteurs sont concernés, qu’il s’agisse du vin, de la restauration, de l’informatique ou encore des services, le levier apporté au tout début de l’aventure a été prépondérant.

En effet, l’aide fournie par l’ADIE, qui peut être donc d’un maximum de 6 000 euros, permet aux entrepreneurs de tous âges de débloquer une situation compromise. Qu’il s’agisse de l’achat d’un ordinateur ou du financement du permis de conduire, ces derniers sont très importants pour le développement d’une entreprise. Les 36 portraits dressés sur la Place Stalingrad sont très intéressants, surtout quand on sait qu’à ce jour les entreprises fonctionnent, qu’il s’agisse d’un éleveur d’escargots, d’un responsable viticole, d’une gérante de bar ou encore d’un réparateur de vélo. Une leçon d’humilité pour ces entrepreneurs qui ont bravé toutes les étapes et toutes les barrières sans jamais perdre de vue leur objectif.

L’ADIE propose ce financement (remboursable sur une durée maximale de 30 mois) mais aussi un accompagnement de tous les instants dans le domaine juridique, le domaine marketing ou encore le domaine comptable.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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