Le PSG épargné par la taxe à 75% ?

Selon le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici, les clubs de foot professionnels devraient passer entre les gouttes de la nouvelle taxe à 75%. Le PSG, avec ses 400 millions de budget, est concerné au premier chef.

La désormais fameuse taxe à 75%, censurée par les Sages du Conseil constitutionnel fin 2012, est en train de renaître de ses cendres. Le gouvernement a présenté ce matin la dernière mouture de ce dispositif censé frapper tous les revenus supérieurs à 1 million d’euros. Avec cette variation très notable : ce ne sont pas les particuliers qui s’exposeront à cette nouvelle tranche d’impôt mais les entreprises qui leur versent leurs salaires mirifiques.

Au printemps dernier, la question était de savoir si les clubs de foot professionnels devaient être intégrés dans l’assiette de cette future supertaxe. A l’époque, plusieurs ministre disaient y être favorables mais, entre –temps, la tempête déclenchée par plusieurs acteurs majeurs du foot français, a, semble-t-il, fait pencher la balance de l’autre côté.

L’enjeu est de taille pour un club comme le PSG qui a encore augmenté ses salaires cet été pour retenir ses stars : Ibrahimovic et Thiago Silva vont se voir gratifiés de salaires (primes comprises) d’un montant respectif de 15 et 12 millions d’euros. Le revenu du prodige italien Verrati a été multiplié par trois (de 780 000 euros à 2,5 millions d’euros).

Dans ces conditions, la taxe à 75% aurait contraint le PSG à verser environ 32 millions d’euros à l’Etat, soit plus du double que l’OM (14,2 millions) et l’Olympique Lyonnais (12,3 millions). Au total, cette nouvelle charge sur la Ligue aurait généré une recette supplémentaire de 82 millions d’euros dans les comptes publics.
«Sur ce sujet, nous attendons les avis, mais c’est vrai que nous avons des clubs de football dont l’équilibre est fragile» a souligné le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici, sous-entendant par là que les clubs de foot devraient passer entre les gouttes de la future taxe à 75%.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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