Un rassemblement est organisé par la Confédération des buralistes d’Ile de France ce mercredi soir au métro Barbès-Rochechouart, plaque tournante de la contrebande de cigarettes à Paris.
Les buralistes sont très remontés. Et ils comptent bien le faire savoir aux pouvoirs publics ce mercredi soir à l’occasion d’une manifestation organisée devant la bouche de métro Barbès-Rochechouart.
Les cigarettes les moins chères d’Europe sont à l’est
Pourquoi à cet endroit ? Parce que c’est là que les contrebandiers de cigarettes sévissent essentiellement à Paris, à même la voie publique, au vu et au su des passants. Là des revendeurs monnayent le paquet à trois ou quatre euros. Une marchandise en provenance de Chine ou d’Afrique du Nord, voire d’Andorre qui vend les cigarettes les moins chères d’Europe occidentale (3 euros en moyenne), quand en France le paquet monte aujourd’hui presque à sept euros (6,60 euros) à cause de la hausse successive des taxes. Une nouvelle augmentation est d’ailleurs programmée dans les prochains mois, probablement avant la fin de l’année.
C’est à l’est du continent que les paquets sont les plus abordables, notamment en Roumanie où elles sont vendues à 0,89 € en moyenne. Viennent ensuite la Biélorussie (0,92 €), la Serbie (1,17 euro), l’Ukraine (1,33 euros) et la Russie (1,74 euros).
D’ailleurs, la colère des buralistes français est davantage dirigée contre la politique de hausse des prix imposée par les différents gouvernements que vers la contrebande en elle-même, estimant que le second phénomène est la conséquence du premier.
Selon le président de la section Ile-de-France de la Confédération des Buralistes, « les ventes de cigarettes ont chuté de 7 % » dans la région ces dernières semaines.
1 673 procédures judiciaires auraient été engagées en six mois à l’encontre des vendeurs à la sauvette dans la Zone de Sécurité Prioritaire de Barbès – Château Rouge, indique la Préfecture de Police de Paris.
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