Paris : Feu vert pour le chantier de La Samaritaine

Le Conseil d’Etat vient d’annuler une décision du tribunal administratif qui suspendait le permis de construire relatif à la rénovation du grand magasin La Samaritaine, rue de Rivoli (1er arrondissement).

Après dix ans de fermeture, le chantier qui devait conduire à la réouverture de La Samaritaine, édifié à la fin du Second Empire (1870), va pouvoir reprendre dans les prochaines semaines. Le Conseil d’Etat vient en effet d’annuler une décision rendue en janvier dernier par la cour administrative de Paris qui, confirmant un jugement de première instance, suspendait le permis de construire préalable à la rénovation et l’extension du bâtiment.

Plus de 2 000 nouveaux emplois ?

Le blocage est parti de deux associations, SOS Paris et la Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de France, qui contestent certains des éléments du projet de construction présenté par LVMH, non conformes selon elles aux normes du Code de l’urbanisme. Les deux plaignants espéraient notamment empêcher l’édification, côté Rivoli, d’une façade en verre de 73 mètres en largeur et de 25 mètres de haut dont ils craignaient qu’elle brise l’harmonie architecturale du quartier. Ils avaient également tenté de s’opposer à la démolition d’immeubles anciens rue Baillet.
Les magistrats du Conseil d’État ont finalement suivi les réquisitions du rapporteur public qui demandait la levée du blocage administratif sur le chantier interrompu début 2015, afin que « s’écrive rue de Rivoli, une nouvelle page de l’histoire de l’architecture de Paris ».

LVMH souhaite s’appuyer sur un investissement de 460 millions d’euros pour moderniser et agrandir l’un des magasins phares de la capitale. L’endroit sera aménagé de nouvelles boutiques, d’une crèche, d’un hôtel et même de quelques logements.
« Les trois années de travaux devraient générer 1 800 emplois, et rénové permettra la création de plus de 2 200 emplois directs » promet le groupe de luxe, géré par Bernard Arnauld.

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