Paris : la dette en hausse de 40% sur cinq ans

A Paris, la dette a augmenté de +176% en dix ans, dont +40% depuis 2008, indique un chiffrage établi par l‘Institut Montaigne. Composée d’emprunts à taux fixe, elle reste globalement peu risquée et bénéficie d’une bonne notation.

L’Institut Montaigne vient de publier un document qui mesure l’état du budget des dix plus grandes villes françaises. A quelques mois des élections, ce « chiffrage » permettra aux citoyens de se faire une idée précise sur le vrai bilan financier des équipes municipales sortantes, en dehors de toute interprétation partisane.
La situation parisienne se caractérise par un budget relativement maîtrisé depuis 2008 (+4%), mais une dette en forte progression sur la même période (+40% à 3 milliards d’euros, + 176% en dix ans), un déséquilibre qui s’explique notamment par le fait que la Ville de Paris supporte, en l’absence de conseil général, aussi les finances départementales (budget en hausse de +24% à 2,3 milliards d’euros).

Le montant du Budget, tiré des recettes, s’élève à 7,2 milliards d’euros. Des fonds alimentés par une recette de 2 milliards au titre des impôts locaux (+27% sur cinq ans). Les dépenses structurelles grimpent à 4,8 milliards, et les investissements à 2,3 milliards : L’équipe municipale en place a engagé un gros  programme d’investissements, « pour répondre à ses priorités stratégiques que sont le développement de l’offre de logement et des transports urbains » précise l’enquête.

L’ensemble du territoire « dispose d’une situation financière globalement favorable, du fait notamment de la forte attractivité de la capitale et de bases fiscales dynamiques qui garantissent des ressources fiscales spontanément plus élevées qu’ailleurs » note l’Institut Montaigne.

On l’a vu, la dette est en progression constante depuis 2004 : elle représente une ardoise de 3 193 euros (1 444 € par tête), l’un des niveaux les plus élevés de France bien que comparable, en volume, aux autres très grandes villes de l’Hexagone.

Cette dette a été contractée directement auprès des banques (29%) ou sous forme de titre de créance (obligations) pour 68%. Il s’agit, en majorité, de prêts à taux fixes, donc peu risqués
« La dette de la ville de Paris est considérée comme peu risquée, puisque la totalité de ses emprunts est classée dans la catégorie la moins risquée (A-1) de la charte Gissler » indique Montaigne.

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