Redressement judiciaire pour Virgin Megastore

Finalement, la chaîne de distribution de biens culturels dispose d’un sursis de quatre mois pour trouver un repreneur et proposer un modèle économique viable. Prochaine échéance : le 21 mars 2013.

Le tribunal de commerce de Paris a placé, ce lundi 14 janvier 2013, l’enseigne Virgin Megastore en redressement judicaire, une procédure qui lui donne un sursis de quatre mois pour, sous l’égide d’un administrateur mandaté par les juges, apurer ses dettes et trouver, avec un éventuel repreneur, un modèle économique fiable pour ses 26 magasins.

Cultura repreneur potentiel ?

Pas de liquidation pour la marque donc, mais cela ne signifie pas pour autant un scénario sans casse pour les 1 000 employés par Virgin : la justice va demander à l’entreprise de restructurer son activité, ce qui passera immanquablement par une contraction de la masse salariale et la mise en place (probable) d’un plan social. A moins qu’un repreneur se positionne sur l’ensemble des actifs et s’engagent à reprendre la totalité du personnel sur un modèle repensé en profondeur. Mais cette piste est peu probable.

Selon le JDD, l’enseigne Cultura, spécialisée dans les loisirs créatifs (52 magasins en France), serait pourtant intéressé par une reprise partielle ou totale de Virgin Megastore dont le chiffre d’affaires, malmené par l’émergence de concurrents sur internet,  a été, rappelons-le, divisé par deux en dix ans.

Prochaine audience le 21 mars 2013

L’été dernier, Virgin avait annoncé le non-renouvellement de son bail commercial au 52-60 de l’avenue des Champs-Elysées (Paris), son plus grand magasin français, une manne qui représenterait quelque 20 millions d’euros. Sa trésorerie reposerait encore sur un matelas non-négligeable de 35 millions.

Si aucune solution viable n’ est transmise aux juges dans les toutes prochaines semaines, le délai de quatre mois de sursis accordés à la chaîne pourrait être ramené à deux mois et se solder par un liquidation dès le 21 mars 2013, date de la prochaine audience du tribunal de commerce de Paris.

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