Retour du suramortissement pour l’impression 3D

La mesure réintroduite par le gouvernement vise à encourager la transformation numérique du secteur industriel et faire émerger de nouveaux modes de production dans l’ensemble des filières stratégiques.

Fin septembre, lors d’un déplacement sur le site Dassault Système à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), le premier ministre Edouard Philippe a dévoilé les grandes lignes d’un plan de redynamisation de l’industrie française axé sur une série de mesures incitatives au renouvellement des équipements.
Le projet s’inscrit dans un budget de 500 millions d’euros, dont la moitié va se traduire par le versement de subventions publiques accordées au titre du Programme d’Investissement d’Avenir. L’autre partie passera « en suramortissement », a annoncé Matignon. De quoi s’agit-il ?
Le dispositif, bien connu dans les milieux industriels, parle plus particulièrement aux professionnels du « print » qui se sont appuyés sur ce levier fiscal entre 2015 et 2017 pour amorcer leur mutation technologique. Inutile de dire que l’annonce d’Edouard Philippe a résonné bien au-delà des Yvelines le 20 septembre dernier, et interpellé l’ensemble des entreprises du secteur en Ile-de-France, depuis l’imprimeur à Boulogne-Billancourt jusqu’au spécialiste parisien de l’édition, à l’instar de la nouvelle librairie PUF installée dans le VIème arrondissement de la capitale où des livres sont désormais fabriqués à la demande grâce à une Espresso Book Machine.

Un coût réduit de 11%

Concrètement, le « suramortissement », réinstauré pour une période de deux ans au profit des PME qui engagent des dépenses dans les équipements numériques, s’ajoute à l’amortissement fiscal classique imputable sur le niveau du bénéfice soumis à l’impôt. Il offre ainsi la possibilité aux entreprises de déduire fiscalement le coût de leur actifs jusqu’à 140% (contre 100% dans le régime de base).
L’éligibilité à cette mesure ne s’étend pas sur tous les biens acquis. Son effet sera circonscrit à l’achat de certains matériels répertoriés dans les registres de la robotique et du digital. Edouard Philippe a notamment énuméré « les système d’impression 3D, les capteurs connectés, les logiciels de gestion de la production ». En rythme de croisière, le mécanisme donnera lieu à une économie d’environ « 11% » sur la facture globale de ces équipements: « le prix d’une machine de 100 000 euros sera ainsi abaissé à 89 000 » a précisé le premier ministre.

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