Sécurité renforcée dans les grands commerces parisiens

Pour rassurer les parisiens et faire repartir le commerce qui s’est figé après les attentats du 13 novembres, les grandes enseignent communiquent sur le renforcement de leurs dispositifs de sécurité.

Comme en janvier dernier, le commerce en a pris un coup après les attentats qui ont ensanglanté le centre de la capitale le 13 novembre (130 morts). Ces considérations commerciales sont très secondaires par rapport au bilan humain (toujours provisoire) mais elles sont aussi significatives de l’état de traumatisme dans lequel beaucoup de français, parisiens d’origine ou touristes en déplacement dans la capitale, sont plongés depuis une semaine, un repli qui tranche avec l’euphorie habituellement palpable au moment des grands rushes qui précédent Noël et le Nouvel An.

600 millions d’euros pour la sécurité

En milieu de semaine, sur le boulevard Hausmann, Le Printemps estimait à 30% la baisse de fréquentation du magasin. Le contrechoc aurait été plus sensible encore aux Galeries Lafayette (-50%). Des pertes qui devraient de se confirmer dans les prochaines semaines en raison des annulations de séjours touristiques, alors que l’état d’urgence, prolongée en Ile-de-France, interdit la tenue de manifestations sur les voies publiques.
Les effectifs de police, déjà renforcés aux abords des zones les plus touristiques et commerciales, seront complétés par la mobilisation de quelque 1 500 militaires. Dans les grands magasins, les personnels de sécurités sont plus nombreux et des agents en civil se mêleront à la foule pour assurer une surveillance plus discrète. Certains accès aux magasins seront fermés afin de simplifier le contrôle des clients, dont les sacs seront systématiquement fouillés.

L’ensemble des mesures de sécurité mises en place suite aux attentats parisiens coûteront 600 millions d’euros, une estimation faite par jeudi dernier le ministre des Finances Michel Sapin devant les sénateurs. Ce montant comprend notamment la création de 5000 postes dans la police et la gendarmerie prévue au cours des deux prochaines années.