Le 17 novembre, le Conseil de Paris se prononcera sur le déclassement de la parcelle où doit s’élever la futur tour Triangle, avec ses 180 mètres de haut et ses 85 000 m² de bureaux. En l’état, Anne Hidalgo n’a pas de majorité pour faire passer ce projet à haute tension dénoncé par ses propres adjoints écologistes.
Après la Tour Eiffel et la Tour Montparnasse, la Tour Triangle sera la plus haute de Paris (180 mètres). Surtout, son architecture pyramidale et les reflets de son habit de verre, promettent d’en faire un monument d’esbroufe de 500 millions d’euros. Mais tout ceci n‘est, pour l’heure, qu’une image de science-fiction prisonnière d’un lourd dossier urbanistique, dossier qui risque de capoter en raison de bas calculs politiques.
Hidalgo minoritaire le 17 ?
Pour faire simple, la Tour Triangle doit être érigée près du parc des Expositions, Porte de Versailles. Il s’agira d’un bâtiment tertiaire de 43 étages qui déroulera 85 000 m² de bureaux, mais proposera aussi un restaurant panoramique, une crèche, un espace vert et une salle de conférence. Sur place, le projet suscite de vives oppositions, celles de riverains qui craignent l’impact négatif du gratte-ciel sur leur environnement, mais aussi celles d’élus verts qui dénoncent une « absurdité écologique » alors qu’une surface de « 3,8 millions de mètres carré de bureau est vacante et immédiatement disponible en Ile-de-France ».
Ça coince aussi au Conseil de Paris, et pas seulement en raison de la petite moue des écologistes. Les élus UMP, d’abord favorables au projet, ont tourné casaque depuis les élections municipales sous l’impulsion de Nathalie Kosciusko-Morizet convaincue qu’il fallait positionner la Tour Triangle sur un terrain politicien, jusqu’à dénier sa dimension économique. Au centre, le sujet tangue aussi mais le non semble l’emporter. Au final, les adversaires du projet, groupe hétéroclite composé d’un cocktail explosif de verts, rouges et bleus, seraient majoritaires (87 sur 163 conseillers).
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