Trains bondés: la SNCF propose aux entreprises de changer leurs horaires

Afin de mieux répartir le flux des voyageurs dans les trains, la SNCF propose aux entreprises de décaler leurs horaires d’embauche de 15 à 30 minutes. Les réactions sont diverses chez les salariés.

A Paris, l’image des gares prises d’assaut et des trains surpeuplés fait quasiment figure de carte postale. Mais il faut le vivre pour le croire. Entre 7h30 et 9 heures le matin, 17 heures et 19 heures le soir, c’est la cohue sur le réseau Transilien. Les chiffres suffisent à décrypter la situation : 50% des salariés d’Ile de France se rendent à Paris chaque jour pour aller travailler, quasiment au même moment, ce qui génère une migration pendulaire d’une ampleur incroyable. Aux heures de pointe, le taux de charge des trains peuvent monter jusqu’à 200%, alors qu’en journée il redescend au niveau raisonnable de 40%.

Décaler les horaires de travail

Afin de réduire cette amplitude, la SNCF, qui n’a jamais trouvé de parades efficaces au problème, propose une recette toute simple pour réguler le trafic: mieux répartir le flux des voyageurs. Pour cela, elle demande le concours des entreprises : elle leur suggère par exemple de décaler les horaires de leurs salariés de manière à ce qu’ils embauchent 15 à 20 minutes plus tard (ou plus tôt ?) et décalent, en conséquence, leur voyage. L’idée consisterait, pour rendre la formule incitative, de proposer des tarifs réduits aux entreprises qui appliqueraient cette modulation horaire.

Le Medef ne serait pas contre le principe, à condition qu’il ne se traduise « pas une perte du temps d etravail et que le versement transport soit réduit de 50% ».

Des négociations au sein des entreprises

Reste à savoir ce qu’en pensent les premiers concernés, les salariés, qui ont souvent peu de marge de manœuvre le matin et le soir en raison d’impératifs familiaux. De toute façon, un changement des horaires impliquera une nouvelle organisation de travail, laquelle ne pourra pas être mise en place sans négociations préalables, lesquelles s’annoncent serrées.

Quoi qu’il en soit, cette question sera très certainement abordée par l’enquête publique sur les déplacements dans la région capitale, que le Syndicat des transports en Ile-de-France (Stif) va conduire du 15 avril au 18 mai 2013.

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