Travail dominical à Paris : Anne Hidalgo impuissante

La maire de Paris a saisi le conseil Constitutionnel pour se donner la possibilité de peser sur l’extension du travail dominical dans la capitale.

Dans un courrier adressé à Bercy vendredi dernier, la maire de Paris Anne Hidalgo s’oppose vivement au mode de concertation défini par la Loi Macron sur la libéralisation du travail le dimanche. En l’état actuel de la réglementation, l’élue n’a pas les moyens de peser sur les décisions prises par l’Etat, notamment dans la mise en place des nouvelles zones touristiques internationales (ZTI) dans le périmètre desquels les magasins auront la possibilité d’ouvrir sans restriction. Dans la lettre qu’elle a faite parvenir au ministre de l’Economie en personne, Anne Hidalgo se plaint d’avoir été mise devant le fait accompli et réclame un droit de veto en lieu et place du rôle consultatif que la loi lui assigne aujourd’hui sur la question du travail dominical : « C’est une réforme de société que vous imposez à Paris sans implication des acteurs locaux » écrit-elle à Emmanuel Macron.

Les dimanches des maires échappent à Hidalgo

Ce coup de semonce fait suite notamment à la publication des ZTI qui seront mises en place dans la capitale. Bercy a cru bon d’en rajouter deux, incluant le quartier Beaugrenelle (XVe), et celui des Olympiades (XIIIe). D’autres sont plus étendues que ne le prévoyait un projet initial. Pour Anne Hidalgo, « cette extension massive et la création de nouvelles zones ne répondent à aucun critère objectif ni, dans certains cas, à aucune réalité touristique ».
Que peut-elle faire ? Rien sur le plan juridique, à part saisir le Conseil Constitutionnel dans l’espoir qu’il lui accorde au moins la possibilité de prendre la main sur les douze dimanches travaillés par an aujourd’hui attribués par la Préfecture de Paris, alors quen province, cette décision relève de la compétence des maires en province.

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