Travail dominical: Macron dénonce « l’obstruction » d’Anne Hidalgo

Le ministre de l’Economie a répondu à la maire de Paris qui s’oppose aux dispositions prises par l’Etat pour étendre le travail dominical dans la capitale.

Le ministre de l’Economie, maître d’œuvre de la réforme du travail dominical, se heurte depuis plusieurs semaines à Anne Hidalgo qui anticipe à sa manière les conséquences économiques d’une telle mesure.

D’un côté, Macron soutient que l’assouplissement des règles créera de l’activité et de l’emploi, et boostera la compétitivité de la capitale. De l’autre, Hidalgo craint que cette flexibilité n’aboutisse à « une généralisation déguisée du travail le dimanche » qui fragilisera « le tissu économique local » en défavorisant les petits commerces par rapport aux grandes enseignes. Surtout, la maire de Paris se plaint de ne pas avoir son mot à dire, notamment dans la définition des nouvelles zones touristiques internationales (ZTI) dans le périmètre desquelles les magasins pourront ouvrir, sans restriction, le dimanche et le tard le soir.

Décrets d’application en octobre

Outre les grandes gares, douze quartiers sont concernés par ces nouvelles zones, dont les Champs-Elysées, le boulevard Haussmann, les commerces de Montmartre et du Marais (3ème et 4ème arrondissements), mais aussi les Olympiades (13ème), Beaugrenelle (15ème), les Halles et les abords de la bibliothèque François Mitterrand.
Lors d’une conférence de presse, Emmanuel Macron a souhaité tendre la main à la maire de Paris, afin d’engager une discussion avec elle : « Si c’est un avis constructif, j’en tiendrai compte. Si c’est un avis de principe, dans la seule intention de faire polémique, il ne m’apporte pas grand chose et je crois qu’il n’apporte rien de plus aux Parisiens »  a t-il souligné. Et d’ajouter que « l’obstruction n’est pas une réponse en responsabilité » et que l’ensemble des décrets et arrêtés concernant les zones touristiques et les gares seraient « pris d’ici à la fin du mois d’octobre ».