Val-de-Marne : quand les déchets entraînent la pollution de l’eau

La montagne de 150 000 m3 de déchets de Limeil-Brévannes aurait pollué les nappes phréatiques aux alentours. Le danger pour la santé est là.

De (très) loin, on pourrait presque trouver ça beau. Une sympathique petite colline dans le Val-de-Marne. Rapprochons-nous… Ah, c’est moins beau et ça ne sent pas terrible. Depuis 2002, les habitants de Limeil-Brévannes ont pour voisine une bien étrange montagne qui grossit, grossit, et grossit encore. Pour atteindre les 150 000 m3 de déchets. Car c’est bien d’une montagne de déchets industriels qu’il s’agit, sur un site géré par la société LGD Développement.

Les risques potentiels pour la santé des administrés sont là. Exemple en mai dernier avec la sécheresse et le monticule qui commence à flamber… L’évacuation du site a donc commencé début septembre, mais en attendant il est arrosé régulièrement par des eaux de ruissellement « chargées entre autres de soufre qui incommode depuis le mois d’août la population », dixit monsieur le maire.

 

2. Des résultats différents…

Alors, les gens en ont marre, et M. Rossignol avec. Sa municipalité a d’ailleurs réalisé des examens afin de mesurer la pollution de l’air et de l’eau à proximité du monticule. Des résultats bien pires que ceux enregistrés par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie.

Joseph Rossignol : « Alors que le risque mortel est de 300 ppm, la sonde enregistre parfois 1 200 ppm de sulfure d’hydrogène. » 1 200 ppm, un pic certes rare, mais les 600 ppm sont de leur côté régulièrement atteints. Et l’inhalation de ce gaz peut avoir des conséquences dramatiques… Le maire de Limeil-Brévannes a donc écrit à Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l’Ecologie. Sans réponse de sa part, il promet de faire évacuer 27 pavillons proches du site (source : 20 Minutes).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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